
CHOISIR SON DOJO DE KARATÉ
Il est dans la nature de tout homme d'aimer l'honneur, mais ce qui
est vraiment honorable réside en chacun et non ailleurs. L'honneur que les
hommes confèrent n'est pas le véritable honneur. Meng Tseu
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l'enfant
Reconnaissance: Il
existe une infinité de fédérations plus ou moins obscures ou fantaisistes
dans le monde des arts martiaux. Le dojo qui vous intéresse est-il affilié
à une fédération reconnue par le gouvernement de votre pays ? Ce club de
karaté est-il reconnu aux niveaux nationaux et internationaux ? Les grades
reçus dans ce dojo sont-ils reconnus ailleurs ? Quelles sont les
compétitions auxquelles le dojo peut participer ? Désirez-vous
pratiquer dans un club de consommateurs où vous obtiendrez votre ceinture
noire en 2-3 ans, ou dans un dojo traditionnel ou chacun a sa place
quelque soit son niveau ? Désirez -vous pratiquer des techniques que
n'importe quel débutant est capable d'apprendre en quelques jours, ou y
associer les bases fondamentales sur lesquelles elles reposent et qui
différencie le karaté des autres arts martiaux ? Désirez-vous développer
votre ego, ou vous améliorer comme être humain ?
Formation des instructeurs: Le ou
les professeurs ont il reçu une formation particulière (sportive,
pédagogique, universitaire. etc...) ? Est-ce que l'instructeur suit des
stages de perfectionnement? Combien a-t-il d'années d'expérience ?
N'hésitez pas à poser des questions. Pour les enfants: Veillez à ce que le
cours respecte un juste milieu entre technique et jeu, rigueur et plaisir.
Les enfants ne sont pas nécessairement là pour devenir de grands
techniciens, mais il ne sont pas là non plus uniquement pour jouer.
Respect et
convivialité: Les arts martiaux japonais sont empreints de la notion
de reishiki, que l'on pourrait traduire par "expression de la
politesse". Cela s'accompagne d'un cérémonial codifié, une tenue de corps
maîtrisée et un respect inconditionnel des pratiquants. Fuyez d'office
tout dojo où l'étiquette n'est pas respectée, où les pratiquants se tapent
dans le dos au lieu de se saluer, où l'on parle fort, où les grades et
l'ancienneté ne sont pas respectés. Fuyez également tout dojo où le
cérémonial tourne au sectarisme, où le grade donne droit à une
supériorité, où le professeur ressemble plus à un gourou qu'un enseignant,
où l'austérité est la seule règle et où les sourires sont proscrits. Si
l'étiquette est très présente dans la culture japonaise, elle s'exprime
d'une manière naturelle et conviviale. Aucun dojo ne devrait vous faire
penser à une secte.
Ambiance:
L'ambiance du dojo est primordiale; restera-t-on dans un dojo où les
gradés ne vous adressent pas la parole ? Où les gens pratiquent le
karaté comme un loisir et rentre vite chez eux dès que le cours est
terminé ? Un dojo où les gens se connaissent, s'aident et
savent prolonger les cours ou les stages ensemble est un lieu qui donnera
envie de rester. Ce genre de chose se sent particulièrement bien lorsqu'on
fait un cours à l'essai : comment est-on accueilli ? Est-on pris un peu en
charge pendant le cours, ou laissé avec les débutants ? Les anciens
s'intéressent ils un peu au nouveau venu ? Le professeur se renseigne-t-il
sur son ressenti ?
Demandez
l'autorisation de suivre un ou deux cours pour voir si vous aimez la
pédagogie et la personnalité du professeur. Rappelez-vous que ce ne sont
pas le grade et les titres qui donnent la valeur à la personne, mais
plutôt la personne qui donne la valeur au grade.
Il est relativement simple de percevoir l'atmosphère du dojo au premier cours.
Informez-vous auprès des élèves sur la
qualité des cours et l'ambiance en général. Si vous
souhaitez visiter plusieurs dojos, arrangez-vous pour en faire le tour
rapidement (ex : 1 par soir pendant une semaine) et ensuite décidez vous.
Si des questions restaient sans
réponses, n'hésitez pas à contacter
Karaté Québec
pour les québécois et la FFKAMA
pour les français.
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Le style: Chaque enseignant
suit en général un style spécifique. Le débutant étant encore étranger à
cette notion, il sera toujours temps de changer de style une fois que la
perception du karaté se sera affinée. Même pratiquer 1 cours à l'essai ne
permettra pas à un néophyte d'apprécier les différences de style.
De nos jours, on dénombre vingt-quatre écoles, quatre sont parmi les plus
importantes. Toutes tentent de se distinguer non seulement par des
techniques, des positions et des katas caractéristiques mais aussi par une
approche philosophique différente:
Shotokan: Créé et élaboré
par Maître Funakoshi Ginchin. Les mouvements sont linéaires, les postures
assez basses. À la vitesse d'exécution, aux attaques longues et puissantes
et à l'agilité des mouvements, Funakoshi Yoshitaka, successeur et fils de
Funakoshi ajoutera des positions de plus en plus basses. Il y a un
certain nombre de styles de karaté, comme le Wadō-ryū, qui sont
issus du Shotokan. Ce qui pourrait démarquer le style Shotokan des autres,
ce sont les positions basses, la rigidité des techniques et le
traditionalisme de l'entraînement.
Shito-ryū: Ce style est
issu à la fois du Shuri-te et du Naha-te. Fondé par Maître
Mabuni, il est marqué par la subtilité et la vitesse.
Les techniques
s'appuient sur la mobilité du bassin, les déplacements du corps et la
déviation des attaques.
Les trois aspects qui définissent le karaté, le
shu (esprit), le gi (technique), et le taï (corps),
doivent être constamment travaillés.
Gōju-ryū: Fondé par
Maître Miyagi Chôjun, de retour d'un voyage en Chine, il tire son origine
du Naha-te. Il se caractérise par des mouvements réalistes en
contraction et en force, par des techniques courtes effectuées à partir de
positions hautes. Les blocages, souvent réalisés mains ouvertes, sont
circulaires et sans choc. Ce style insiste sur l'importance de l'énergie
intérieure perceptible par une respiration adaptée. Go signifie
"dur" et ju "doux", aussi le Gōju-ryū est-il la
transcription d'une voie à la fois douce et dure. Une tension dynamique et
une respiration adaptée constituent ses deux bases de référence.
Wadō-ryū: "L'école de la
voie de la paix" a été fondée par Otsuka Hironori, élève de Funakoshi
Gichin. Il combina à des mouvements de Ju-jutsu (technique de la
souplesse) ceux des blocages d'Okinawa. Créé à partir du style
Shotokan et du Ju-jutsu, il s'inspire du Shuri-te et met en
avant l'esquive et la souplesse. Ce style se veut pénétrant, orienté vers
le combat et s'appuie sur des positions de fente en avant. Le travail des
hanches tirées et non poussées est typique. Elle exclut les coups de pied
et met l'accent sur la souplesse.
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